On a vu dans les news précédentes news013 et news14 que le conditionnement le plus immédiat était la forme liquide et pâteuse. La matière obtenue en absence d'air se mettra à fermenter et produire le fameux H2S qui nous empoisonne tant la vie en ce moment. H2S est inflammable mais extrêmement toxique et corrosif même à très faible dose et à l'intérieur de l'île. Il attaque l'inox A2 et même A4 , détruit les circuits imprimés non vernis en particulier ceux ventilés comme les alim d'ordi etc ....

le H2S attaque l'inox	noirci le PVC blanc ( c'est pas du bois!)	robinetterie ruinée

Sans Catastrophe Naturelle ou équivalent les assurances ne veulent rien entendre QUI VA PAYER ? encore une fois les victimes

Il est présent dans le gaz naturel à % très variable . Une filière de valorisation a été développée, ces technologies permettent d'extraire l'H2 et le souffre avec un rendement acceptable. L'hydrogène H2 pouvant être utilisé dans les piles à combustible ou faire fonctionner des moteurs thermiques modifiés. Les produits soufrés de manière générale sont valorisables et ont une part importante dans l'industrie chimique. Il faudrait pouvoir évaluer la production par kg d'algues mais personne ne va investir sur le H2S, il y en a déjà une grosse quantité rejeté par la soufrière mais celui là ne gène personne au moins ! Sauf le malheureux qui travaillait à la surveillance du volcan et qui y a laissé sa santé.  La valorisation H2S faut oublier. Peut être boules puantes made in gwada ? On les a gratuites en ce moment et l'avenir nous dira si on va contribuer à faire avancer la science médicale. Encore faudrait il enregistrer les pathologies .

En face de la résidence les Touloulous.	Pour apprécier l'épaisseur de l'échouage ....

Les champs d'application de la valorisation doivent dépendre de l'état de l'algue au moment du ramassage. Son état est très variable suivant le temps qu'elle a passé sur la plage et les conditions des vagues. La forme biochimique doit être différente pour chaque état. Faudrait voir ca de prêt et fixer des critères mesurables. Une bonne étude pour nos biochimiste, déterminer entre autre le temps entre l'échouage et l'émission de H2S pour planifier le ramassage. Pour une forme ultime de valorisation en fertilisant ca n'a pas d'importance mais pour les autres ce doit être critique. Je pense que la valorisation high tech rentable n'est peut être possible que pour les algues flottantes fraîches les autres formes sont trop dégradées mais bonnes pour une filière agricole. Elles n'ont pas l'air d'être aussi docile que les algues vertes de Bretagne !

1 ALGUES FLOTTANTES

Conditionnement pour optimiser le transport

1.1 Essais sur la forme pâteuse après mixage algues flottantes voir news014

1.1.2 Mode déshydraté

Mon essai porte sur les 150g de pâte séchée simplement au soleil sur une grille et sous les alizés à hygrométrie de 64%. Un morcellement préalable a été fait à la main pour augmenter la surface d'évaporation. La température moyenne n'a jamais dépassé les 62°C. ( Mesurée au thermo laser et ce résultat a été obtenu en 5 heures ). Le produit obtenu ressemble à du tabac et reste assez fibreux. Temps de mixage sans doute insuffisant. En tous cas on gagne énormément sur la masse qui passe à 20 g. Le volume en l'état morcelé n'a pas beaucoup bougé , réduit à 130 cm3 .  Le séchage peut se faire dans un tunnel solaire ou en utilisant la cogénération. Les centrales thermiques de Jarry ou la CTM du Moule ont de la chaleur à revendre !! Sous cette forme fragmentée elle peut être conditionnée en sac aérés pour un usage local. Il n'y a pas de dégagement d'odeur.

 1.1.2 Mode déshydraté faiblement compressé < 20bars

 On peut essayer de réduire le volume en le comprimant à faible pression pour réduire la dépense énergétique.  On a une matière fibreuse composé de petits éléments imbriqués.  Ca correspond au retrait des volumes d'air . La fibre restant élastique il faudra maintenir une certaine pression d'emballage. Cerclage ou filmage des ballots. Matos disponible en conditionnement agricole du foin par exemple.

Petite expérience

Tube de compression avec piston . Ouverture des 2 cotés	Petite pré-compression à la main	Compression à 300 N	On sens encore une élasticité	Compression à 850 N

Le volume libre non comprimé était de 70 cm3 longueur de 140mm . Sous une compression de 300N le tube de sargasses fait 60mm. ( Après extraction le diamètre a un peu augmenté ). Il reste encore élastique en compression j'ai donc augmenté l'effort . Sous 850 N ou 17 bars on passe à 40 mm. Pour mon essai c'était la limite, ensuite on a un comportement de solide comme du bois et une raideur énorme. On constate qu'au bout de quelques heures le tube passe à 50 mm .Normal ca se dilate, d'autant que l'hygrométrie est passée à 70% . Ca reste intéressant car on peut espérer une réduction volumique aux environs de 2.5 . Malheureusement les paquets obtenus n'ont qu'une faible cohésion. Il faut donc les conditionner dans un emballage convenable. Filmage en rouleau par exemple ce qui permettrait d'utiliser du matos agricole existant. On est donc à une réduction de volume de 17 pour une dépense énergétique raisonnable!!!

1.1.3 Mode déshydraté fortement compressé > 100 bars

Pour dépasser les 100 bars je vais utiliser un piston et un poussoir plus costaud.

Tube inox , embout pièce de 0.5€ poussoir acier bout rond	Avec les moyens du bord. Pressage en étau. F estimé à 15000N > 300bars?	Extraction pas évidente	Ca marche !!!! Dur et résistant comme du bois ! Un obtient une pellet

Faudrait faire un essai avec une presse hydraulique pour déterminer F mini avec précision et connaitre la pression spécifique pour cette algue. Cela est très important car ca permet de choisir la machine à pellet dispo sur le marché. Le bon résultat est aussi fonction de l'hygrométrie et de la granulométrie. On peut arranger le rendement et la cohésion en vaporisant avant compression de l'huile végétale. On dispose de m3 d'huiles de friture qui finissent dans le caniveau . On récolte en faisant le tour des restaux et on filtre !  Ca permet un recyclage des m3 d'huiles qui retournent en métropole pour traitement .Il reste à affiner les paramètres et le process.  Question;  peut on étendre le principe à l'ensembles des algues échouées ou séchées avec du sable ? Le "pelletage" demande un broyage préalable du matériaux, broyeur à marteau, à meule ou rotatif à déterminer en fonction de la granulométrie requise. C'est une technologie utilisée pour les résidus de bois qui sont ainsi conditionnés et brûlées dans des chaudières dédiés ca fait le buzz depuis quelques années.  Je pense que c'est la forme la plus simple de conditionnement pour une valorisation ultérieure. Le seul inconvénient est qu'elle demande pas mal d'énergie. Justifié pour un transport à longue distance car le gain de volume est intéressant et réduit les coûts de transport pour l'exportation. ( Vers la chine par exemple :)

Modèle semi artisanal. ( Gros moteur ! )	French industrial pelletmill  4T/h -315 kw !!

1.1.4 Mode pâte compressée > 100bars

Faire des pellets à partir de la forme pâte. Il n'y a pas à passer par la case séchage. Le testeur va être le même que précédemment avec sans doute un écoulement liquide à traiter. Le gain volume n'est pas intéressant et le séchage sera très difficile. La forme déshydratée est sans doute celle qui est biologiquement la plus stable pour la conservation et qui permet un transport et un stockage optimisé.

En résumé. Les chiffres sont ramené au litre d'algue recueillies sur une nappe ou pour 1 m2 ou 1 hectare de surface flottante.

2 Valorisation des pellets

La première idée serait une valorisation thermique. Une opportunité d'exportation vers les pays froids ou pour la centrale thermique du moule rebaptisée Bagasse-Sargasses, ou plus simplement en remplacement du charbon de bois dont la fabrication illégale nous empoisonne aussi ! Mais voilà , ca ne brûle pas !

Expérience:

Une mauvaise nouvelle pour une valorisation thermique ? Pas tout à fait car le matériaux est ignifuge et peut très bien servir d'isolant de toiture ou de matière première pour la fabrication de panneaux particulaires ! En plus on à évité l'inévitable  brûlage des algues sur les plages qui aurait été une cata supplémentaire ! Elles sont finalement pas si nulles que ca ces algues !

Si quelqu'un peu m'expliquer les décisions de l'ADEM et des responsables ! Ca sent bon la magouille et le H2S

Comme vous pouvez le constater dans les video, il faut pas 8 mois pour voir qu'elles ne brûlent pas !

Reste à déterminer la performance d'isolation en comparatif de ce qui est proposé localement entre panneaux polystyrène et film mince alu . On a d'entrée de jeu l'avantage de l'isolation phonique sur ces 2 produits .La laine de roche  ainsi que le polyuréthane projeté étant imbatables. C'est un marché intéressant car tant de toitures sont foncées et même noires. Une mode qui fait vendre des clims ! "Je comprends pas ma toiture n'arrête  pas de craquer" Avec 85°C en plein soleil et un coup de pluie dessus ca fait quoi une tôle de 6m ? Faut taxer les couleurs foncées et subventionner les claires ou le revêtement isolant NASA qui est une merveille ( équivalent à 20cm de laine de roche). Je l'ai mis sur des tôles galva , en plus un antirouille professionnel , ca n'a pas bougé depuis les réparations post HUGO . La liberté individuelle doit s'arrêter où commence la connerie collective !

ALGUES FLOTTANTES NON BROYEES

Il est  préférable de faire les opération de conditionnement après séchage sinon il faut encore traiter  le lixiviat  produit . Je me répéte en disant qu'on dispose d'un noyau dur de production de chaleur à la CMT et à EDF Jarry. Une industrie de séchage en cogénération peut être mise en place et être rentable. Le  solaire est également une solution gratuite mais comme le photovoltaïque ne fonctionne que 5h/jour. Le broyage en poste fixe peut être poussé pour produire des paillettes ou de la poudre d'algues pour encore réduire les volumes. Cette matière première sera proposée en export aux industriels spécialisés . Les machines sont dispo sur le marché international ainsi que les industries depuis bien longtemps.

ALGUES ECHOUEES

La solution la plus pratique utilisable sur pas mal de plages non publiques comme celle des Galbas et Du Bellay est de les enfouir directement à l'arrière de la plage comme c'est fait au Mexique. On valorise en nourrissant les cocotiers, qu'il ne faut pas oublier de replanter. Dans 5 ans ils seront grands avec les pieds dans l'eau . C'est une solution à ne faire qu'une fois dans l'urgence lorsque le H2S dépasse les 5µg/m3 comme en ce moment. On attend toujours que ce soit fait.... Le personnel ne manque pas, faut équiper les tractos ou pelleteuses avec des godets à grille pour limiter la ponction du sable. Les machines sont illustrées dans news015.  

Tout le monde s'y met car ils sont tous concernés	Le tracto creuse des fosses	Cribleuse machine à nettoyer les plages

La solution de les déposer au fond de la plage et de les sècher au soleil est une excellente solution aussi. Ca a été fait au Galbas en partie.

Ca séche au soleil et ca ne sent plus.	Pas bon, en tas c'est dur pour sécher

3 MISE EN OEUVRE SECHAGE

	Un essai perso au soleil a donné 5h à une moyenne de 61°C hygrométrie 65% épaisseur 5cm. Pas de vent . Ce sont des nodules d'algues échouées mélangées à du sable. Le coeur est resté humide car elles sont très isolantes. Il faudrait refaire un broyage plus fin en paillettes et refaire un séchage . La technique serait en séchage  industriel avec un flux continu. Les machines ne manquent pas;  juste définir les paramètres, temps  température hygrométrie. Celui par microondes et par vide est à éviter.
Un maxi à 65°C retournées tts les heures à la main		Algues entières 5mn à 1 KW juste brûlantes ! Une carapace isolante hyper costaude ! Pas moyen de sécher

3.1 SECHAGE INDUSTRIEL

Des hydrateur rotatif à vis	Principe du procédé. L'air chaud vient par échangeur du refroidissement des diesels.	Sèche et broyé 2 fonctions en même temps.

En utilisant la chaleur des centrales thermiques qui produisent le courant éléctrique Jarry  CTM du Moule et géothermie de Bouillante. Permet d'avoir un débit important et un produit normalisable .

3.2 SECHOIR SOLAIRE

3.2.1 Pour la période où il pleut souvent

Semi artisanal en discontinu. Pénible pour l'opérateur qui doit retourner et manipuler les algues ?°C Légions sur le net	Générateur d'air chaud solaire pour utilisation d'un séchoir rotatif comme ceux des modèles précédents	Hangar solaire avec retournement et ramassage automatisé

3.2.2 Saison sèche:

La forme la plus simple en utilisant les outils agricoles communs utilisés pour la luzerne ou le foin sur une surface asphaltée.

Le plus simple, épandeur à fumier sur surface noire . 200m de route en 30cm  >200 m3 soit 20 camions de 10m3	retourneur	Machine à ramasser et presser en rouleaux. Filmage possible

4.1 VALORISATION LOCALE immédiate

La plus immédiate est en engrais pour les plantes. J'ai fait des essais en jardin perso qui sont super concluants. J'ai mélangé à la bétonnière 50% de nodules séchés, récupérées au Galbas, avec de la terre . Le sable est du calcaire qui se désagrège avec l'acidité du mélange et ne pose pas de problèmes. Le résultats sont spectaculaires. Il faudrait mettre l'INRA sur le coup pour tester en amendement organique pour l'industrie de la canne et de la banane. Peu de gens ici ont des jardins potager mais il se vend pas mal de compost pour les plantes décoratives et arbres fruitiers. On retrouve plein de témoignages dans le même sens sur le net. Attention lire la remarque endessous des photos.

Photo prise le 14 juillet	1° août plein de fleurs et pas de maladie ni chenilles. A ce jour plein de petites tomates encore vertes !	Idem pour mon jardin incliné .

4.2 AUTRES VALORISATIONS

Je m'arrête là. Aux investisseurs à faire les recherches et les mises au point. Les algues sont depuis bien longtemps des produits valorisés dans le monde entier et les process et machines sont dispos, yaqua chercher sur le net et faire preuve d'imagination. Il n'y a pas à s'inquiéter , quand il y a des subventions ils se bousculent au portillon même si les entreprises ont souvent des durées de vie très éphémère en gwada ! Ce qui compte le plus pour les gens impactés par ce phénomène est qu'ils puissent respirer sans inhaler le H2S chez sois ou en se rendant sur les plages . On peut toujours rêver de resabler les plages et replanter les cocotiers tombés!.  Au risque de me répéter: ma conclusion

  liens d'infos générales et facebook 

 lisez aussi les 2 autres articles en cliquant sur les liens ci-dessous:

news014 ramassage en mer         news015 ramassage local

pour donner un peu plus de pertinence ? 

par C KLIPFEL Professeur Agrégé ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure Professeur de Technologie (en retraite) en Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles  

Si l'étude vous a plu, vous pouvez faire un don au webmaster en cliquant sur le bouton ci dessous

Merci pour votre visite et votre générosité